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Qu’est ce que le contraire du Taichi ?

Le Contraire du Taichi : L’Impulsivité contre la Sérénité

Le Taichi, souvent appelé « méditation en mouvement« , est une forme d’art martial chinois axée sur le mouvement lent, la conscience de soi et le développement de l’énergie intérieure (Qi). Mais que serait le contraire du Taichi ? Comment pourrait-on illustrer une pratique ou une attitude qui défie les principes fondamentaux du Taichi? Entrez dans le monde de l’impulsivité – l’antithèse de la sérénité et de la réflexion que le Taichi incarne.

1. L’impulsivité contre le Mouvement Conscient

Le Taichi enseigne l’importance de chaque mouvement, avec une attention particulière à la posture, à la respiration et à la fluidité. En revanche, une action impulsive est souvent brusque, sans réflexion ni conscience. Elle est dépourvue de l’harmonie et de l’équilibre qui sont centraux dans le Taichi.

2. La Réactivité au lieu de la Réceptivité

Le Taichi cultive une attitude de réceptivité, où le praticien écoute activement son environnement et son adversaire, répondant avec précision et efficacité. L’impulsivité, en revanche, est caractérisée par une réaction immédiate, souvent sans une compréhension complète de la situation, ce qui peut conduire à des erreurs ou des malentendus.

3. La Dispersion versus la Concentration d’Énergie

Alors que le Taichi vise à rassembler et à canaliser l’énergie (Qi) de manière constructive, l’impulsivité disperse souvent l’énergie sans but précis. Ce gaspillage d’énergie peut mener à la fatigue, à la frustration et à l’épuisement.

4. L’Agitation face à la Paix Intérieure

L’une des plus grandes réalisations pour un pratiquant de Taichi est d’atteindre un état de paix intérieure, où l’esprit et le corps sont en harmonie totale. Une personne impulsive est souvent agitée, avec des pensées et des émotions en constante turbulence, rendant difficile la réalisation d’une telle harmonie.

5. La Précipitation au lieu de la Patience

La patience est un pilier du Taichi. Les mouvements sont exécutés avec une lenteur délibérée, permettant au pratiquant d’être pleinement présent à chaque instant et en équilibre. L’impulsivité, en contraste, est synonyme de précipitation, d’agir sans prendre le temps de réfléchir ou de considérer les conséquences.

Conclusion :

L’impulsivité, comme décrite ici, sert de miroir pour mettre en évidence les valeurs et les principes du Taichi. Bien sûr, ce n’est pas une condamnation de l’impulsivité dans toutes les situations. Parfois, des actions rapides et décisives sont nécessaires. Cependant, en comprenant ces contrastes, nous pouvons mieux apprécier la profondeur et la sagesse du Taichi, tout en reconnaissant l’importance de l’équilibre dans tous les aspects de notre vie.

L’apprentissage du Tai Chi Chuan

L’apprentissage du Taichi Chuan et des arts martiaux en général doit être envisagé comme des études scolaires. On commence par la maternelle, l’école primaire, le collège puis le lycée et enfin les études supérieures avec l’université (que l’on peut subdiviser également en plusieurs niveaux licence, master 1, master 2 et doctorat…).

A chaque nouvelle étape il faut avoir maîtrisé les enseignements du précédent niveau que l’on a acquis au fil des apprentissages et des entraînements.

Il est bien sûr possible de sauter une classe ou deux au cours de la scolarité si l’on est très doué mais pour la grande majorité des élèves il s’agit d’un processus progressif d’apprentissage, de consolidation puis seulement de maîtrise des savoirs.

Le vieux maître de kungfu

maitre Thai chi chuan

On voit parfois de vieux maîtres de Taichi dans les films sélectionner avec un grand soin leurs élèves au travers de diverses épreuves et tests afin de trouver la perle rare. Ceci à pu avoir lieu effectivement mais c’était dans un contexte souvent où le maître était assez âgé (et la durée de vie il y a 100 ou 200 ans n’était pas la même qu’aujourd’hui) et n’avait pas le temps de former une jeune recrue à partir de zéro sur 20 ans. Il lui fallait donc déjà trouver un disciple très doué physiquement afin d’apprendre très rapidement et mentalement prêt à ces apprentissages.

Le clan

Cependant au-delà des films, l’apprentissage traditionnel des arts martiaux se faisait la plupart du temps dans un cercle très fermé (la famille, le clan, un temple, une unité militaire) et les disciples étaient formés depuis leur plus jeune âge afin de former le corps, développer les compétences et le savoir. Il ne faut pas oublier non plus que les gens voyageaient peu et qu’il n’y avait n’y livre n’y bien sur d’internet…

Aujourd’hui en occident l’apprentissage du TaiChi et des arts martiaux chinois se fait généralement assez tard par le biais généralement d’associations ou de clubs de sports qui « donnent » des cours de Taichi et rare sont les élèves qui commencent la pratique dès leur prime jeunesse. Si le mode d’enseignement à évidemment changé, l’apprentissage se fait toujours dans la durée.

Le Taichi, éloge de la lenteur

L’élève (celui qui veut apprendre) doit donc s’inscrire dans un processus par nature long et progressif lui permettant d’acquérir progressivement un certain niveau, de former (renforcer) son corps et son esprit. 

La durée de cet apprentissage dépendra bien évidement des qualités naturelles de l’élève, du niveau souhaité, de l’enseignement et bien sûr et surtout de la régularité de l’entraînement.

Si vous voulez en savoir plus et faire le premier pas venez nous rejoindre en cliquant ici.

Choisir sa pratique

La multitude des pratiques

L’époque où le vieux maître choisissait son disciple après maintes épreuves est révolue et le choix revient maintenant principalement au futur élève de choisir sa discipline et surtout son enseignant.

La multitude de disciplines en provenance d’Asie enseignée en occident ne rend pas la chose facile surtout lorsque l’on est un néophyte. 

On trouve ainsi des cours dans les associations sportives, dans les clubs de sports parfois dans les jardins public également (à paris je recommande les jardins du 13ème ardt mais aussi le Jardin du Luxembourg). Certains professeurs donnent aussi des cours privés en mode coaching.

Si on y ajoute ensuite les différentes approches pédagogiques et objectifs des professeurs cela rend la chose encore plus complexe. En effet pour une même discipline tel professeur va enseigner avec un objectif santé alors qu’un autre enseignera plutôt les aspects de self défense ou la compétition.

La boxe de l'eau, un art martial interne méconnu
Le Liu He Ba Fa un art martial interne méconnu

Clarifier ses objectifs

Il convient donc de bien clarifier ce que l’on cherche (santé ? améliorer sa confiance ? faire de la compétition ? être capable de se défendre en cas d’agression) avant de se lancer dans sa recherche.

Vous pouvez également vous faire conseiller, faire le tour des associations de votre quartier et bien sur faire des recherches sur internet.

Par exemple de cherchant sur Youtube avec les mots clefs Taichichuan, Qi Qong, Dao Yin vous pourrez vous faire une toute première idée de ce que peut être la discipline.

Ensuite en fonction de l’orientation principale souhaitée il faut tacher de trouver les disciplines accessibles et enfin faire le premier pas en se rendant sur place afin de voir dans la vraie vie une séance. Le mieux est encore d’y participer et généralement il est possible de faire un cours d’essai.

Observez les élèves notamment les plus anciens. Leur niveau peut être un indicateur qualitatif intéressant.

L’investissement dans la pratique est la clef

Si le cours et le professeur vous conviennent alors il faut pratiquer et s’investir dans la pratique pour en tirer un bénéfice, obtenir des résultats.

Cela est bien sur vrai dans les disciplines dites de santé (Taichi, Yoga, Qi Gong). Pour obtenir un bénéfice il faut de la régularité et de la patience. C’est presque mathématique. En quelques semaines si on pratique quelques minutes par jour (à partir de 20mn) on peut constater des bénéfices (augmentation de l’énergie, meilleur sommeil,…).

Quelle que soit la discipline si le meilleur enseignant du monde vous enseigne des techniques et que vous ne vous y exercez pas vous n’arriverez à rien ou à pas grand chose.

Bonne recherche et surtout bonne pratique !